12/20/2025

Aux bahá’ís du monde, Le 17 janvier 2003

TRADUCTION

(de courtoisie)

Le 17 janvier 2003

Aux bahá’ís du monde

Amis chèrement aimés.

Nous avons suivi, avec une immense gratitude envers Bahá’u’lláh, le déroulement du Plan de cinq ans durant ces deux années qui ont suivi notre message du 9 janvier 2001 adressé à la Conférence des corps continentaux des conseillers. Il est encourageant de voir, en effet, la culture d’apprentissage qui prend racine partout, alors que la communauté mondiale bahá'íe s'attache à faire avancer le processus d'entrée en troupes. A ce moment où l’expérience collective de la communauté a fait un pas en avant si important, nous estimons opportun d'examiner avec vous les leçons apprises jusqu’à présent et de clarifier certaines questions qui ont été soulevées.

Durant les premiers mois du Plan, les assemblées spirituelles nationales s’attelèrent avec une relative aisance à diviser les territoires sous leur juridiction en zones regroupant des localités limitrophes et appelées groupements, et ce en utilisant des critères purement géographiques et sociaux, sans aucun rapport avec la force des communautés bahá'íes locales. Les rapports reçus au Centre mondial indiquent qu'il y a maintenant près de 17.000 groupements dans le monde entier, mis à part dans les pays où, pour une raison ou une autre, le fonctionnement de la Foi est soumis à des restrictions. Le nombre de groupements varie considérablement d'un pays à l'autre—avec l'Inde comptant 1.580 groupements et Singapour constituant nécessairement un seul groupement. Certains des groupements sont des régions à faible densité de population, comptant seulement quelques milliers d’habitants, tandis que d'autres regroupent plusieurs millions de personnes. Dans la plupart des cas, les grands centres urbains sous la juridiction d'une seule assemblée spirituelle locale constituent un seul groupement, qui à son tour est divisé en secteurs, ceci afin de faciliter la planification et l’exécution des activités.

Une fois que les divers pays et territoires furent divisés en régions facilement gérables, les communautés nationales s’empressèrent de classer les groupements en différentes catégories selon les stades de développement de la Foi mentionnés dans notre message du 9 janvier. Cette opération fournit un moyen réaliste d’examiner les prospectives de la communauté, mais la tâche d'affiner les critères nécessaires pour des évaluations valables s'avère être un défi constant pour les institutions. Classer un groupement dans une catégorie ou une autre, ce n'est pas se prononcer sur le statut de ce groupement. Il s'agit plutôt d'un moyen d'évaluer sa capacité de croissance, afin de pouvoir adopter une approche compatible avec son développement progressif. Des critères rigides vont de toute évidence à l'encontre du but recherché, mais pour effectuer une évaluation il est essentiel d'avoir un plan bien défini. Deux critères semblent particulièrement importants : la force des ressources humaines mobilisées par l'institut de formation pour l’expansion et la consolidation de la Foi dans le groupement en question et la capacité des institutions à utiliser ces ressources dans le domaine du service.

Dans presque tous les pays, on s’attache maintenant à stimuler le mouvement des groupements prioritaires de leur stade de croissance actuel au suivant. Ce qui est apparu parfaitement clair c’est que tout progrès à ce niveau dépend largement de l’efficacité du processus parallèle visant à aider un nombre toujours plus grand d’amis à suivre la séquence principale de cours offerts par l’institut servant la région. L’augmentation de l'activité constatée dans le monde entier démontre que ces cours réussissent à engendrer l’esprit d’entreprise requis pour réaliser les diverses actions exigées par la croissance se produisant dans un groupement, quel que soit son stade.

Il est particulièrement réconfortant d’observer une plus grande initiative et inventivité dans tout le monde bahá'í, ainsi que courage et audace. Dévouement, zèle, confiance et ténacité font partie des qualités qui distinguent les croyants de chaque continent. Ceux qui se lèvent pour servir comme pionniers nationaux en font l’illustration, mais ils ne sont certainement pas les seuls. Comme nous l'avions espéré, les buts concernant l’ouverture à la Foi des groupements vierges sont en train d'être aisément remplis par ceux qui participent avec enthousiasme aux programmes des instituts et qui, équipés des connaissances et aptitudes acquises lors des cours de formation, entreprennent d'établir la Foi dans une nouvelle région et de faire naître une nouvelle communauté.

Dans la plupart des groupements, le mouvement d'un stade de croissance à l'autre se définit en termes de multiplication des cercles d'étude, réunions de prières et classes d'enfants, et de l’expansion que ces activités génèrent. Les réunions de prières commencent à fleurir lorsque dans une région, les cours de l'institut font prendre conscience aux croyants de la dimension spirituelle de l'existence humaine. Les classes d'enfants, également, sont une conséquence naturelle de la formation reçue au début de l'étude de la séquence principale. Lorsque ces deux activités sont ouvertes aux non-bahá'ís grâce à divers moyens bien-conçus et imaginatifs, elles attirent un nombre croissant de chercheurs, qui, bien souvent, désirent vivement assister à des coins de feu et faire partie de cercles d'étude. Beaucoup d'entre eux déclarent par la suite leur foi en Bahá'u'lláh, et dès le départ, considèrent que leur rôle dans la communauté est celui de participants actifs à un processus de croissance dynamique. En conséquence, les efforts individuels et collectifs dans le domaine de l’enseignement s’intensifient, renforçant par la même le processus. Les communautés déjà établies s'en trouvent revivifiées, tandis que celles nouvellement formées ont bientôt le privilège d'élire leur assemblée spirituelle locale.

La cohérence ainsi obtenue à travers l’établissement de cercles d'étude, réunions de prières et classes d'enfants, donne l’impulsion initiale pour la croissance d'un groupement, une impulsion qui s’intensifie au fur et à mesure que ces activités fondamentales se multiplient. Les campagnes qui aident un assez grand nombre de croyants à avancer suffisamment loin dans la séquence principale de cours afin de pouvoir réaliser les actes de service nécessaires contribuent à cette multiplication d’activités.

Il est donc évident qu'une approche systématique vis-à-vis de la formation a donné aux bahá'ís un moyen de toucher la société qui les entoure, de partager le message de Bahá’u’lláh avec leurs amis, leur famille, leurs voisins et collègues, et de leur faire découvrir la richesse de ses enseignements. Cette orientation vers l'extérieur représente l'un des plus beaux fruits de l’apprentissage qui est en cours au niveau de la base. Le modèle d'activité qui, en ce moment, se met en place dans les groupements, partout dans le monde, constitue un moyen d’accélérer l’expansion et la consolidation qui a fait ses preuves. Cependant ceci n'est qu'un début.

Dans de nombreuses parties du monde, faire grossir les rangs des disciples de Bahá’u’lláh n’est traditionnellement pas une tâche difficile. Il est par conséquent encourageant de voir que, dans certains des groupements les plus développés, des projets soigneusement conçus sont en train de s’ajouter au modèle de croissance existant, dans le but d’atteindre les populations réceptives et d’accroître davantage le rythme d’expansion. De tels projets accélèrent le tempo des activités d’enseignement, déjà accru grâce aux efforts des individus. Et, là où ces activités commencent à avoir pour résultat des déclarations sur une grande échelle, des dispositions sont prises pour assurer qu'un certain pourcentage de ces nouveaux croyants suivra immédiatement le programme de l'institut, car, comme nous l'avons souligné dans plusieurs messages, ces amis seront appelés à répondre aux besoins d'une population bahá'íe toujours croissante. Ils aident à approfondir la plupart des bahá'ís en leur rendant régulièrement visite ; ils donnent des cours aux enfants, organisent des réunions de prières et mettent en place des cercles d’étude, permettant ainsi de soutenir l’expansion.

Tout ceci ouvre, pour les assemblées spirituelles locales, un champ de possibilités saisissant. Leur défi est d'utiliser, en collaboration avec les membres du corps auxiliaire qui les conseillent et les assistent, les énergies et les talents des ressources humaines grandissantes qui sont disponibles dans leurs zones de juridiction respectives, pour à la fois créer une vie communautaire dynamique et commencer à influencer la société qui les entoure. Dans les localités qui n'ont pas d’assemblées spirituelles, ou là où celles-ci ne fonctionnent pas encore au niveau nécessaire, une approche progressive concernant le développement des communautés et des assemblées spirituelles locales s'annonce très prometteuse.

Il est particulièrement agréable de noter le haut degré de participation des croyants dans les divers aspects du processus de croissance. Dans un groupement après l'autre, le nombre de ceux qui endossent les responsabilités de l’expansion et de la consolidation ne cesse d’augmenter. Des réunions de consultation au niveau des groupements servent à faire prendre conscience des possibilités et engendrent l’enthousiasme. Là, sans avoir à se plier aux exigences des prises de décision formelles, les participants réfléchissent à l’expérience acquise, partagent leur perception des choses, explorent diverses approches et acquièrent une meilleure compréhension de la façon dont chacun peut apporter sa contribution à la réalisation du but du Plan. Dans de nombreux cas, de telles rencontres font qu'un consensus est atteint sur une série de buts à courts termes, aussi bien individuels que collectifs. Apprendre en faisant devient le trait marquant du mode de fonctionnement qui est en train d’apparaître.

Ne doutons pas un seul instant que ce à quoi nous assistons est l’accélération de ce processus d'entrée en troupes de l'humanité dans la Cause, annoncée dans la Tablette qu'adressa Bahá'u'lláh au Roi de Perse, tant attendue par le Maître et décrite par le Gardien comme le prélude nécessaire à la conversion en masse. A l’avant-garde de ce processus il y a ces groupements qui, bien qu'encore relativement peu nombreux, sont maintenant prêts à lancer des programmes intensifs de croissance. Le degré d’expansion qui doit caractériser le stade de croissance suivant de ces groupements exige d'intenses efforts, qu'il reste à fournir. Puisse la prodigieuse énergie consacrée à cette puissante entreprise être renforcée par le pouvoir de l’assistance divine.

Soyez assurés de nos sincères prières aux Mausolées sacrés pour que Bahá’u’lláh bénisse et confirme les efforts que vous déployez afin de réaliser, au maximum, les possibilités extraordinaires de ces jours précieux.

La Maison universelle de justice

(Site officiel Bahá’ís de France)