10/14/2025

Le 26 décembre 1995: A la Conférence des Corps Continentaux des Conseillers

TRADUCTION

(de courtoisie)

Le 26 décembre 1995

A la Conférence des

Corps Continentaux des Conseillers

Bien chers amis.

Le Plan de quatre ans

Nos délibérations sur le Plan de quatre ans ont énormément bénéficié de l’analyse des conditions du monde bahá’í préparée pour nous par le Centre International d’Enseignement, basée sur sa constante interaction avec les Conseillers sur le terrain, et des consultations que nous avons eues par la suite avec ce Corps. C'est avec grand plaisir que nous partageons avec vous les grands traits du Plan au début de cette conférence. Nous vous invitons à diriger votre attention dans les jours qui viennent sur les questions concernant sa mise en oeuvre, à partir de la compréhension intuitive et du savoir acquis au cours de décennies d’expérience de par le monde.

Certains éléments de nos décisions et commentaires sur le Plan auront une portée directe sur vos tâches tout au long de votre période actuelle de service. Ce sont: l'axe principal du prochain Plan; le processus que nous envisageons pour l’élaboration du Plan et votre part dans ce processus; les développements du mode de fonctionnement des Corps Continentaux des Conseillers; la formulation des plans aux niveaux national, régional et local; le besoin vital d'instituts pour former des croyants et développer des ressources humaines; la participation intime des Conseillers et des membres du Corps auxiliaire à l’établissement et au fonctionnement de ces instituts; les approches efficaces pour la formation et la consolidation des Assemblées Spirituelles Locales et le développement de communautés bahá'íes locales; et l’attribution de ressources financières limitées aux nombreux défis confrontant la communauté bahá'íe.

A Ridván 1996, les bahá’ís du monde vont s’embarquer dans une entreprise globale qui vise à une réalisation majeure: une avancée significative dans le processus d'entrée en troupes. Cela devra s’accomplir par un progrès manifeste dans l'activité et le développement de chaque croyant, des institutions, et de la communauté locale. Il est amplement évident qu'un accroissement de ce processus dépend du progrès de ces éléments qui, tous trois, participent d'une manière intimement associée. Les quatre prochaines années doivent voir une recrudescence impressionnante d'activités d’enseignement efficaces, entreprises à l'initiative de l'individu. Des milliers et des milliers de croyants vont avoir besoin d'être aidés à exprimer la vitalité de leur foi par la constance dans l’enseignement de la Cause et le soutien des plans de leurs institutions et des efforts de leurs communautés. Il faudra les aider à se rendre compte que leurs efforts seront soutenus dans la mesure où leur vie intérieure et leur caractère privé “refléteront dans leurs nombreux aspects la splendeur de ces principes éternels proclamés par Bahá'u'lláh". Une accélération du rythme de l’enseignement individuel doit nécessairement être complétée par une multiplication du nombre de projets d’enseignement régionaux et locaux. Dans ce but, les institutions devraient être aidées à augmenter leur aptitude à consulter selon les principes bahá'ís, à unifier les amis dans une vision commune, et à utiliser leurs talents au service de la Cause. De plus, ceux qui se joignent à la Foi doivent être intégrés dans des communautés locales vibrantes, caractérisées par la tolérance et l'amour et guidées par un sentiment fort d’orientation et de volonté collective, conditions au sein desquelles les capacités de tous les éléments composants— hommes, femmes, jeunes et enfants—se développent, et leurs pouvoirs se multiplient dans une action unifiée.

Processus de planification

Au terme de cette conférence, nod avons l’intention d’annoncer au monde bahá'í notre décision de lancer un Plan de quatre ans à Ridván 1996. La formulation des plans nationaux devra commencer dans chaque pays après Ridván, permettant aux amis de concentrer leurs énergies dans les mois intermédiaires à mener le Plan de trois ans à une conclusion de succès.

Les idées exprimées dans l'annonce initiale seront davantage élaborées dans le prochain message de Ridván. En outre, nous avons décidé d'adresser des messages aux croyants de chaque continent du globe, ou de certaines portions, explorant les implications du plan de quatre ans à la lumière des conditions particulières de leurs pays. Au lendemain de Ridván, il devrait être possible de tenir des réunions consultatives entre les institutions et les défenseurs actifs de la Foi dans tous les pays et de formuler des plans nationaux en quelques mois. Une fois que les consultations entre les Conseillers et une Assemblée Spirituelle Nationale sur les dispositions d'un plan auront atteint leur but, sa mise en oeuvre pourra commencer. L’approbation de ces plans au Centre mondial bahá'í ne sera pas nécessaire; néanmoins il faudra y envoyer des copies.

Les sept objectifs spécifiés pour les Plans de six et de trois ans décrivent les processus interactifs qui doivent progresser simultanément pendant bien des décennies. Ils guideront les institutions lors de l’établissement des buts dans différents domaines d'activité pour promouvoir l'objectif du Plan de quatre ans. Cependant, les plans nationaux devront aller au-delà de la simple énumération de buts pour inclure une analyse des approches à adopter et des lignes d'action à suivre, de façon à ce que les amis, résolus et l'esprit clair, puissent se lancer dans leurs efforts.

Niveau continental

Dans l’acquittement de leurs responsabilités vitales durant le Plan de quatre ans, les Corps Continentaux des Conseillers auront un large éventail de possibilités à leur disposition. La flexibilité inhérente à leur fonctionnement doit être pleinement exploitée en ces temps où les événements, à l'intérieur comme à l'extérieur de la communauté bahá'íe, se déroulent à une allure accélérée.

Certaines fonctions du Conseiller, dont la supervision et la direction des membres du Corps auxiliaire d'une région, sont généralement mieux remplies par un seul Conseiller au nom du corps. Toutefois, dans l’accomplissement d'autres fonctions, une diversité d’approches et la consultation entre plusieurs Conseillers sont d'une grande valeur. Par exemple, dans la stimulation des Assemblées Nationales, la promotion de l’enseignement entre diverses couches de la population, et l’orientation des différents éléments de la communauté bahá'íe, de meilleurs résultats sont atteints lorsque les capacités d'un nombre de Conseillers sont utilisées de façon complémentaire. D'autres voies et moyens sont à concevoir par chaque Corps Continental des Conseillers pour permettre aux Assemblées et aux communautés de bénéficier, dans la mesure du possible, des divers talents des Conseillers. Cela nécessitera sans doute une consultation périodique en profondeur entre un groupe de Conseillers sur les conditions et les besoins des pays d'une partie spécifique du continent, puisque, en général, les circonstances ne permettent pas que de telles consultations aient lieu fréquemment entre tous les membres du Corps.

Fondamentale au travail des Conseillers est leur compréhension que tous les membres du Corps Continental sont responsables du continent tout entier, et devraient, dans la mesure du possible, s'efforcer de se familiariser avec les conditions de la Cause dans les pays de ce continent. Par des rapports périodiques de chacun des Conseillers, le Corps est tenu au courant des développements dans toutes les parties du continent et peut offrir des conseils pour aider ses membres dans l’exécution de leurs devoirs. Bien qu'aucun des Conseillers ne doive être considéré comme ayant la responsabilité exclusive d'un territoire particulier, la connaissance intime et en détails que chacun acquiert par une interaction proche avec l’Assemblée Spirituelle Nationale et les membres du Corps auxiliaire dans une région particulière est en fait un atout précieux pour tous les Conseillers membres du corps.

Un autre aspect du travail des Conseillers qui mérite davantage d’attention est l’interaction entre les Conseillers de différents Corps qui servent des régions adjacentes ou des régions qui ont des rapports spéciaux. Parmi les exemples qui viennent à l'esprit se trouvent la Fédération russe, localisée en partie en Europe et en partie en Asie; les communautés nationales bahá'íes du cercle polaire; les pays des bords de la Méditerranée; les communautés d'Asie du nord-est et des antipodes, mentionnées par le Gardien comme formant un axe spirituel; les pays arabophones d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient; et les territoires francophones de différents continents.

Nous espérons que, au cours de leur séjour en Terre sainte, chaque Corps pourra porter son attention sur son mode de fonctionnement et explorer des moyens efficaces d’interaction entre les Conseillers. De cette façon, entre le terme de la conférence et Ridván, des groupes de Conseillers pourront consulter ensemble sur le processus de planification dans un nombre de pays apparentés et sur le rôle qu'ils auront à y jouer avec leurs auxiliaires.

Niveaux national et régional

Dans la plupart des pays, une fois les éléments majeurs du plan national identifiés, il est souhaitable que le processus de planification passe rapidement au niveau régional. Les plans qui en résultent devraient inclure des dispositions pour la promotion de l’enseignement individuel, le lancement de campagnes de différentes sortes, la tenue de conférences, l’établissement de projets locaux et régionaux, le renforcement des communautés locales, et le mouvement d’enseignants itinérants. De plus, il faut s'occuper en urgence de l’ample distribution de livres et de matériaux audiovisuels, et, le développement des ressources humaines, en particulier dans les régions d’expansion à grande échelle, doit être un élément clef des plans nationaux et régionaux.

Lors du plan de neuf ans, la Maison Universelle de Justice fit appel aux Assemblées Spirituelles Nationales des pays où avait lieu une expansion à grande échelle pour établir des instituts d’enseignement afin de faire face aux besoins d’approfondissement des milliers qui se joignaient à la Foi. A l'époque, l'accent se plaçait sur l’acquisition d'une installation matérielle où des croyants nouvellement enregistrés seraient invités, groupe après groupe, à assister à des cours d’approfondissement. Au cours des années, conjointement avec ces instituts, et souvent indépendamment de ceux-ci, un certain nombre de cours—appelés, par exemple, instituts de week-end, instituts de cinq jours, et instituts de neuf jours—furent élaborés dans l'intention d'aider les amis à acquérir une compréhension des vérités fondamentales de la Foi et à se lever en son service. Ces efforts ont contribué de manière significative à enrichir la vie spirituelle des croyants et continueront sans aucun doute dans l'avenir.

Avec l’augmentation du nombre des enregistrements, il est devenu apparent que ces cours occasionnels d’instruction et les activités informelles de la vie communautaire, bien qu’importants, ne sont pas suffisants comme moyen de développement de ressources humaines, car ils n'ont eu pour résultat qu'un ensemble relativement peu important d’actifs défenseurs de la Cause. Ces croyants, si dévoués et si désireux qu'ils soient de faire des sacrifices, ne peuvent s'occuper des besoins de centaines, encore moins de milliers, de communautés locales débutantes. Il faut que les institutions bahá'íes prêtent une attention systématique à la formation d'un nombre significatif de croyants et à leur soutien dans le service de la Cause en fonction des talents et des capacités dont Dieu les a dotés.

Le développement de ressources humaines à grande échelle demande à ce que l’établissement d'instituts soit considéré sous un nouveau jour. Dans bien des régions, il est devenu impératif de créer des instituts en tant que structures d’organisation dédiées à la formation systématique. L'objectif de cette formation est de doter de plus en plus grands contingents de croyants, de compréhension spirituelle, de connaissance, et de compétences nécessaires pour accomplir les nombreuses tâches d'une expansion et d'une consolidation accélérées, y compris l’enseignement et l’approfondissement d'un grand nombre de gens— adultes, jeunes et enfants. Cet objectif peut se réaliser au mieux par des programmes formels bien organisés, composés de cours qui suivent un cursus conçu de manière appropriée.

En tant qu'agence de l’Assemblée Spirituelle Nationale, l'institut de formation aurait la responsabilité de la tâche de développer des ressources humaines dans tout un pays ou une partie de celui-ci. Les besoins d’expansion et de consolidation dans le pays ou la région dicteront la complexité de son organisation. Dans certains cas, l'institut pourrait se composer d'un groupe de croyants dévoués avec un programme bien défini et une certaine organisation administrative qui lui permette d'offrir des cours réguliers de formation. Dans bien des cas, en plus d'un groupe d’enseignants qui y sont associés, l'institut aura besoin de membres de personnel à temps partiel ou à temps plein, pour lesquels l'aide financière des fonds de la Foi peut se trouver nécessaire. L'institut requiert l'accès à des installations matérielles où pouvoir assurer les cours et, à un certain stade de son développement, il peut avoir besoin de son propre bâtiment. Qu'un institut ait ses propres installations matérielles ou non, ses enseignants doivent offrir des cours à la fois dans un endroit central et dans les villages et les villes afin qu'un nombre appréciable de croyants puisse suivre ses programmes. Il peut s'avérer que la complexité et le nombre de cours offerts par un institut, ainsi que la quantité de son personnel et l'équipe d’enseignants dont il se sert, nécessitent la nomination d'un conseil pour administrer ses affaires. Lorsque la région sous l'autorité d'un institut est vaste, il peut avoir des divisions desservant des zones spécifiques, chacune avec sa propre administration.

Afin que la nouvelle poussée vers l’établissement d’instituts réussisse, l’engagement actif des Conseillers et des membres des Corps auxiliaires dans leur fonctionnement est primordial. Un tel engagement aidera les Conseillers à allumer "le feu de l'amour de Dieu au tréfonds du coeur et de l'âme de ses serviteurs”, "à diffuser les parfums divins", à "édifier les âmes des hommes", à “promouvoir l'étude", et à “améliorer le caractère de tous les hommes". Ces instituts fourniront aux Conseillers et aux membres des Corps auxiliaires un accès immédiat à un moyen officiel d'éduquer les croyants, en plus des autres avenues à leur disposition telles que les conférences, les écoles d'été, et les réunions avec les amis. Il faudrait considérer les instituts en tant que centres d'étude, et comme leur nature s'accorde avec les responsabilités éducatives des membres des Corps auxiliaires et leur fournit les moyens de les exercer, nous avons décidé qu'un engagement intime dans les activités des instituts ferait maintenant partie des fonctions en évolution de ces officiers de la Foi. Les Conseillers et les Assemblées Spirituelles Nationales auront besoin de se consulter sur les détails de la collaboration entre les deux bras de l'ordre administratif pour surveiller le budget et le fonctionnement d'un institut et pour planifier le contenu du programme, élaborer le programme d'études, et assurer les cours. Si un conseil de direction est nommé, la décision de la composition de ses membres serait à décider par l’Assemblée Spirituelle Nationale en consultation avec les Conseillers et avec tout leur appui; les membres des Corps auxiliaires peuvent en faire partie.

En plus de sa relation de travail avec les membres des Corps auxiliaires, l'institut doit nécessairement collaborer de près avec les Assemblées Locales et les comités responsables de l’administration des plans et des projets d’expansion et de consolidation. Cela assurera que les programmes de l'institut soient conçus pour aider à former des individus qui puissent contribuer efficacement à de tels plans. Toutefois, même si ces corps administratifs n'ont pas encore développé la capacité d'utiliser les talents de ceux qui sont en formation, les programmes de l'institut devraient fonctionner régulièrement. Après tout, le renforcement des institutions dans une région repose, comme pour tout, sur des défenseurs compétents et invétérés de la Foi.

En élaborant ses programmes, l'institut devrait se servir des talents d'un nombre croissant de croyants et devrait également tirer parti de ses liens institutionnels pour accéder aux ressources de par le monde. Un institut nouvellement établi utilisera souvent des matériels conçus par des instituts dans d'autres parties du monde. Progressivement, ceux qui créent et assurent les cours apprendront comment ces matériels pourraient être complétés pour mieux convenir à leurs besoins spécifiques et décideront des nouveaux matériels à concevoir. Le programme d'études de l'institut peut très bien alors, à un moment donné, utiliser un ensemble de matériels créés localement et ceux qui ont fait leurs preuves ailleurs. Au fur et à mesure que les instituts commencent à s’épanouir, une grande variété de programmes d'étude pourra se développer pour divers besoins de formation. Nous espérons que, avec l'aide du Centre International d’Enseignement, vous serez en mesure d'évaluer de temps en temps les matériels disponibles et d'aider les instituts dans les communautés que vous servez à sélectionner ceux qui sont les plus adaptés à leurs besoins.

Nous mettons à la disposition du Centre d’Enseignement des fonds spécifiquement assignés au fonctionnement des instituts et avons l'intention de demander aux Assemblées Spirituelles Nationales, selon leurs circonstances, de prêter une attention toute particulière au développement des instituts dans leurs pays. Notre espoir est qu'un progrès significatif dans ce sens constituera l'un des traits distinctifs du Plan de quatre ans.

Niveau local

Le développement de la communauté locale et le fonctionnement de l’Assemblée Spirituelle Locale ont posé des défis continuels au monde bahá'í tout au long des plans successifs. Actuellement, quelques milliers d’Assemblées Spirituelles Locales ont atteint au moins un niveau élémentaire de fonctionnement. Les plans nationaux et régionaux devront clairement inclure des mesures pour que ces Assemblées adoptent des plans locaux d’expansion et de consolidation. Pour assurer que les plans locaux contribuent à la progression du processus d'entrée en troupes, vous aurez besoin de prier vos membres des Corps auxiliaires et leurs assistants de travailler de près avec ces Assemblées, dans la formulation des plans comme dans leur exécution, en les aidant à assumer la responsabilité d'une croissance systématique dans leurs propres communautés et dans les localités adoptées comme buts d’extension. La communauté doit s’imprégner d'un esprit de mission et l’assemblée prendre davantage conscience de son rôle de canal de la grâce divine non seulement pour les bahá'ís mais pour le village tout entier, la ville tout entière, petite ou grande, où elle sert.

Néanmoins, dans les nombreuses communautés où n'a lieu aucune activité organisée, qu'une Assemblée Spirituelle Locale y ait été élue ou non, il y a à s'occuper de défis plus élémentaires, et c'est là que les membres des Corps auxiliaires et leurs assistants doivent jouer un rôle fondamental. Il y a un effort concerté à faire pour aider chacun des croyants, les hommes comme les femmes, à accroître leur amour pour Bahá'u'lláh et sa Cause et pour les rassembler à la Fête des dix-neuf jours ainsi qu'aux réunions périodiques qui visent à les rendre plus conscients de leur identité en tant que communauté. Dans les localités où la participation des femmes aux affaires de la communauté accuse du retard, des démarches résolues sont à entreprendre pour encourager une telle participation. Il faut adopter des mesures efficaces afin que l’Assemblée Spirituelle Locale soit correctement élue d'année en année et que son fonctionnement s’améliore continuellement. Une grande priorité serait à donner à la tenue régulière de classes bahá'íes pour enfants. Dans de nombreuses parties du monde c'est en effet la première activité dans un processus de construction communautaire, qui, si elle est vigoureusement poursuivie, engendrera les autres développements. Dans tout cela, il faut prêter une attention particulière aux jeunes, qui sont souvent les défenseurs les plus enthousiastes de la foi. L’établissement de ces activités marque un premier stade dans le processus de développement communautaire, auquel, une fois atteint, doivent faire suite les stades ultérieurs, jusqu’à ce qu'une communauté atteigne un point où elle puisse formuler ses propres plans d’expansion et de consolidation.

Dans ce contexte, nous pensons que les membres des Corps auxiliaires devraient davantage exploiter la possibilité de nommer, là où c'est opportun, plus d'un assistant dans une communauté donnée, avec l'intention d’attribuer à chacun la promotion de l'une, ou plusieurs, de ces activités communautaires fondamentales. Nous vous encourageons également à consulter les Assemblées Spirituelles Nationales sur l’expérience des tentatives antérieures pour aider de telles communautés. Des dispositions peuvent alors être prises pour que les leçons tirées de cette expérience soient discutées avec les défenseurs actifs de la Foi dans chaque région, les aidant à identifier les approches et les méthodes applicables à leurs conditions spécifiques et à mettre en mouvement un processus systématique de développement communautaire. Ce devrait être un processus par lequel les amis passent en revue leurs succès et leurs difficultés, ajustent et améliorent leurs méthodes en conséquence, et apprennent, et avancent sans hésitation.

En général, nous sentons que les fonctions des membres des Corps auxiliaires pour la protection sont à clarifier et leur influence à augmenter. L’approfondissement des amis et le fonctionnement adéquat de l’Assemblée Spirituelle Locale sont essentiels à la croissance saine de la communauté et devraient être les préoccupations majeures des membres des Corps auxiliaires pour la protection. Nous songeons à augmenter le nombre des membres des Corps pour la protection pour qu'il égale celui des Corps pour la propagation. Notre espoir est que ces membres des Corps pour la protection nommeront, à leur tour, davantage d’assistants pour se concentrer sur les questions concernant le développement communautaire.

Election des Assemblées Spirituelles Locales

En développant l'Ordre administratif, le Gardien établit le premier jour de Ridván comme jour où toutes les Assemblées Spirituelles Locales seraient à élire. Au cours de sa vie, cette pratique fut suivie tandis que le nombre des Assemblées Locales arrivait progressivement à plus d'un millier.

Au cours des deux décennies suivantes la Foi se répandit considérablement, en particulier dans les régions rurales du monde, souvent distantes et difficiles d'accès. En raison de ce développement, la Maison Universelle de Justice décida en 1977 que, dans certains cas où les amis locaux ne réussissaient pas à élire leur Assemblée Spirituelle au premier jour de Ridván, ils pourraient le faire au cours de l'un des jours suivants de la Fête de Ridván. Cette permission ne s’appliquait pas à toutes les localités, mais à celles qui, selon le jugement de l’Assemblée Spirituelle Nationale, étaient particulièrement affectées par des facteurs tels que l’analphabétisme, l’éloignement, et le manque de connaissance des concepts de l’administration bahá'íe. La Maison de Justice permit également, au commencement du plan de cinq ans, que des Assemblées qui se formaient pour la première fois soient élues à un moment quelconque de l'année.

Ces dispositions ont permis aux croyants d'un grand nombre de localités d'être aidés pour l'élection de leurs Assemblées Spirituelles Locales, et une grande expérience a été acquise dans le renforcement des Assemblées Locales, dans des conditions diverses d'un nombre imposant de milieux culturels. Toutefois, par principe, l'initiative et la responsabilité d'élire une Assemblée Spirituelle Locale appartiennent principalement aux bahá'ís de la localité, et l'aide de l'extérieur n'est finalement fructueuse que si les amis deviennent conscients de cette responsabilité sacrée. A mesure que progresseront la formation de ressources humaines et le développement de tout l'éventail de la vie communautaire bahá'íe, la capacité des amis à élire d’eux-mêmes leurs Assemblées Spirituelles Locales augmentera certainement.

Avec ces pensées à l'esprit, nous avons décidé que, à partir de Ridván 1997, la pratique d'élire toutes les Assemblées Spirituelles Locales au premier jour de Ridván sera rétablie. Nous reconnaissons que le résultat immédiat peut être une réduction du nombre des Assemblées Spirituelles Locales à Ridván 1997, mais nous avons confiance que les années suivantes verront une augmentation constante.

Les Assemblées Spirituelles Nationales et leurs agences d’un côté, et les Conseillers et leurs auxiliaires de l’autre, ont manifestement le devoir d’encourager l’établissement et le développement de communautés bahá'íes, y compris leurs institutions locales décrétées par Dieu. Ils peuvent s’acquitter de ce devoir surtout par des programmes d’éducation soutenus qui engendrent chez les croyants la conscience de l’importance des Enseignements dans tous les domaines de leur vie individuelle et sociale et qui suscitent en eux le désir et la détermination d'élire et de soutenir leurs Assemblées Spirituelles Locales. Ces programmes devraient exploiter pleinement la disposition qui a été prise pour la formation provisoire de comités administratifs de trois membres ou plus dans des localités où les Assemblées Locales ne sont pas élues, ou là où les membres d'une Assemblée n'arrivent pas à se réunir.

Besoins financiers

L'ampleur des tâches que la communauté bahá'íe est appelée à accomplir durant le plan de quatre ans demandera un déboursement considérable de fonds. Les exigences pressantes des projets de l'Arc continueront à poser de sévères contraintes aux Fonds internationaux de la Foi. Néanmoins, la Maison Universelle de Justice fera tout son possible pour mettre à la disposition des Conseillers et des Assemblées Spirituelles Nationales les moyens financiers nécessaires pour l’accomplissement des tâches d’expansion et de consolidation dans les régions qui requièrent une aide financière. Cela inclura des fonds pour le travail capital des Corps auxiliaires.

Néanmoins, comme l’expérience l'a démontré, la dépense d'argent ne conduit pas en soi aux résultats. Le défi qui se pose à vous est d'aider à développer au sein des diverses institutions et agences engagées dans l’exécution du plan, la capacité de dépenser des fonds d'une manière judicieuse et efficace. De plus, vous devez redoubler vos efforts pour instruire chaque membre de la communauté bahá’íe—nouveau croyant et croyant de longue date, jeune et adulte—sur la signification spirituelle de contribuer au Fonds. Nous sommes persuadés que vous prêterez une attention spéciale à ce double défi alors que vous vous apprêtez à aider les amis de chaque continent à remporter des victoires pour la Cause au cours de ces années cruciales de l'histoire de l’humanité.

Chers amis, les quelques courtes années qui nous séparent de la fin du siècle sont une période à la fois de force spirituelle et d’immenses possibilités. De grandes responsabilités reposent sur vos épaules. Durant les premiers mois du Plan vous ferez une contribution décisive à la formulation des plans qui inspireront les amis à agir et les guideront dans leurs efforts individuels et collectifs. Tout au long du Plan, vous et vos auxiliaires allez encourager les amis, stimuler les pouvoirs spirituels latents dans leur coeur, et les aider à accomplir leurs devoirs envers une Cause qui leur est si chère. En abordant ces tâches multiples, il vous faut garder constamment à l'esprit que la réalisation de l’objectif du Plan de quatre ans dépendra de l’accroissement rapide du nombre d’enseignants de la Cause qui amèneront les multitudes, les éduqueront, et infuseront en elles "un désir si ardent" qu'il les incitera "à se lever en toute indépendance” et à vouer leurs énergies "à l'éveil d'autres âmes".

Soyez assurés que nous nous souviendrons de chacun et de vous tous aux Saints Tombeaux.

La Maison Universelle de Justice

(Site officiel Bahá’ís de France)